31 octobre 2016

HALLOWEEN A L'UP DE MULHOUSE

Il va être dix-neuf heures ce 31 octobre. Alors que les boutiques s'éteignent et que le passant se fait moins nombreux, une étrange animation se trame au 20 de l'avenue Kennedy...


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A proximité du jardin des senteurs, le bâtiment UP 19 se présente sous un jour inhabituel. La décoration annonce la couleur : c'est Halloween. Une diablesse est positionnée à la porte, une sorcière s'improvise portier et une cheffe de cuisine tient le registre d'admission. C'est complet ce soir. Il fallait s'inscrire pour participer à "La nuit de la trouille" de La Cour des Mômes. Près de deux cents personnes peut-être vont s'engouffrer par grappes dans ce qui est rebaptisé "Hôtel sans Nom", un établissement sombre tenu par un personnel inquiétant, mais pas trop, dans lequel je crois reconnaître Marie, qui a mué en femme-chat au regard perfide... Le jeune public accompagné par des adultes  va devoir accomplir un parcours d'exploration et de police pour accumuler les indices. Car un vol de bonbons aurait été commis.

 

Je m'arrêterai au bar "La Grignotte" pour cette fois, faute de temps. Il est tenu par une femme d'un âge certain à la voix rauque. Pour lâcher un sésame, son client doit déguster un apéritif devenu tendance, un insecte ou un ver... Je ne suis pas dans l'aventure, je décline l'offre. Les enfants, joueurs, se feraient moins prier...






 

En quittant cet hôtel éphémère, je croise d'autres visiteurs aux masques hideux. Ce soir, on joue. On est en ville.


30 octobre 2016

LA SIMON ET JUDE DE HABSHEIM

C'est la principale manifestation de la fin d'année dans la commune de l'agglomération mulhousienne. Une foire agricole et commerciale qui donne la vedette aux éleveurs.

 

L'automne est là. Avec lui, les grandes foires rurales, comme la Simon et Jude dans la commune de M2A. Une foire qui a la particularité de se dérouler deux jours, les derniers dimanche et lundi du mois d'octobre.
 Cette année, elle est très proche de la Toussaint et a connu des aménagements, dans le contexte national de prévention des attentats.
7 points d'accès ont été mis en place pour les piétons, avec filtrage et contrôle des sacs. Des véhicules communaux ont été disposés en amont du périmètre dans lequel évoluent toujours des gendarmes, à l'équipement renforcé lui aussi.


Cela ne doit pas empêcher la fête. Car la Simon et Jude est un rendez-vous très éclectique, qui allie foire commerciale, comices agricoles, kermesse et fête de village, animé par 400 exposants et attirant des milliers de visiteurs du Sud - Alsace. 
La rencontre du monde paysan a retrouvé un nouveau souffle il y a une quinzaine d'années avec le concours départemental de vaches organisé par la chambre d'Agriculture. Montbéliardes, prim'holstein et salers sont bichonnées pour le passage devant le jury. Elles font la fierté des jeunes éleveurs qui recouvrent des couleurs et espèrent des lendemains meilleurs.
A l'extérieur du chapiteau, les machinistes agricoles présentent les derniers tracteurs, mastodontes du labour.


                               Les associations locales 















 
Puis on se laisse happer par la foule qui fend le tracé de la foire, avançant à train de grand-père entre les stands de ce centre commercial à ciel ouvert. De l'artisanat d'Amérique latine au balai extraordinaire en passant par la filtration d'eau, les décorations bon marché de Noël, la maroquinerie bradée, les vêtements et accessoires de la froide saison...Les marrons chauds qui voisinent avec les sodas immergés dans l'eau glacée (!), les fleischnacka de la maison Utzinger qui se vendent comme des pains, aulx et échalotes du soleil, jus de pommes et huile de noix des arboriculteurs locaux. Car la foire de Habsheim est aussi la vitrine vivante des sociétés du cru. 

Pour les plus jeunes, des manèges assurent la distraction. Le bon vieux métier avalanche donne une touche vintage à l'entrée. Il n'a pourtant pas pris une ride.

Pour ma part, j'ai fait le déplacement en train depuis Mulhouse. 7 minutes de gare à gare, imbattable sans doute. Mais il faut marcher quelques centaines de mètres encore avant d'atteindre la foire. A moins de bénéficier de la navette en bus, un service qui a été adopté par le public.


Ah, sur le départ, vers 18 heures, la nuit tombe. Depuis la nuit dernière, nous avons réglé nos pendules sur l'hiver.
La Simon et Jude de Habsheim marque bien la fin des beaux jours. 

28 octobre 2016

AU SALON DE L'EROTISME DE MULHOUSE

 Avant l'hiver, une chaleur coquine investit le parc des expos.


Il n'est pas encore seize heures ce vendredi après-midi mais bientôt les premiers visiteurs pointeront à la porte du salon de l'érotisme de Mulhouse. Sans grand tapage publicitaire, voilà une manifestation assurée de déplacer du monde. Des hommes, des femmes, des couples, des amis enterrant une vie de garçon, tous majeurs, c'est le tarif minimum du plaisir.

Mulhouse renoue cette année avec la tradition des salons érotiques, sur l'initiative de deux professionnels de la communication et de l'événementiel. Les organisateurs se sont appuyés sur les fondamentaux d'un tel concept en y ajoutant de la nouveauté et en positionnant leur produit dans le haut de gamme, le glamour et le sexy.

80 exposants animent les 6000 m2 d'exposition, dans des domaines très variés, de la bottine au loisir en passant par les joujoux et les photos d'art. Évidemment, des espaces sont dédiés aux pratiques audacieuses, aux shows et aux spectacles exceptionnels.


                                                 Le boudoir de Chéni 
 

Dans son module cubique, un artiste-peintre finit de s'installer. C'est Chéni, le plasticien bien connu du pays de Thann. C'est sa première participation en qualité d'exposant à une telle manifestation. Appelé par l'organisation. Le presque sexagénaire a rapporté une quarantaine de dessins érotiques composés pour l'exposition du Séchoir sur le thème du sexe, Ad Libido. Pour Chéni, celui-ci fait partie des préoccupations de toute la vie. Rien de plus normal de le raconter en dessins. Des seins à dessein.









Salon Sosexy de Mulhouse, parc des expos, du 28 au 30 octobre 2016.

26 octobre 2016

SEMAINE SANS TELE A CARSPACH

Sur l'initiative de Véronique Lidin, maire-adjointe, le CCAS de Carspach organise du 24 au 28 octobre des animations pour tous pour échapper à la mire. 


Après un démarrage discret lundi soir, dédié à la confection de décorations de l'Avent, près de trente personnes se sont retrouvées mardi à 19H au deuxième étage de l'école communale. Dans ces locaux sentant le neuf, une joyeuse animation s'échappe de la salle de musique. Une dame m'ouvre la porte et m'invite à partager le moment. Il y a bientôt vingt ans, nous faisions du volley loisir ensemble, elle se souvient de moi.


                                      Un papy au mix 

 
Des têtes me semblent familières aussi, dont Agnès, une des chevilles ouvrières de feu le carnaval de Carspach. On me tend un double feuillet, c'est la liste du répertoire de chansons proposées pour la soirée sans télé. Pas de lucarne, ce soir on chante. Au centre de la pièce, un jovial et dynamique monsieur qui n'est pas jeune mais trépigne comme un ado. Il est aux commandes d'un matériel de disc-jockey du samedi. Jean-Georges, un musicien qui


a bourlingué naguère en Afrique où il donnait du karaoké, il revendique une sélection de 10.000 titres... Pour ses concitoyens, 70 suffiront. 
Le mur fait office d'écran, des enceintes sont disposées au sol, des lumières psychédéliques créent cette discomobile. 
Au gré des demandes, les tubes se succèdent, entre des airs venus de temps plus lointains, comme ces classiques de collège...
La chorale improvisée s'exécute avec allant, ce n'est pas toujours très juste, mais les participants, des enfants et des adultes, s'y prêtent de bon cœur.


Au passage, on fait un don pour une œuvre caritative ou humanitaire. Deux heures vont passer ainsi avec entrain et convivialité à l'heure du souper.
La semaine sans télé vise à rapprocher les gens que le monde connecté a séparées. Chanter est bon pour la santé. On ressort de cette séance des étoiles dans les yeux, le sourire d'enfant aux lèvres.


Mercredi, certains reviendront avec des jeux de société. Se retrouver pour créer et entretenir des liens. Avant de rallumer cette satanée télé.





25 octobre 2016

SAINT-LOUIS : PROUDREED REALISE UN MULTIPARC POUR LES ENTREPRENEURS



La Ville de Saint-Louis et la société  Proudreed  ont  signé le 21 octobre leur acte de partenariat et lancé la commercialisation du Multiparc du Château d’eau, Un programme de longue haleine sur plus de trois hectares.


C’est un investisseur patrimonial inscrit dans le long terme que la Porte de France a choisi pour effacer une verrue paysagère à l’entrée de ville. Au 144, rue de Mulhouse, tout près du cimetière, l’ancienne gare de marchandises a fait l’objet d’interminables tractations avec SNCF, RFF et autres acteurs publics. Désormais, 3,2 ha vont être réhabilités par Proudreed, la première foncière française, qui va ériger des bâtiments pour PME/PMI. La première phase comporte deux bâtiments, un S et un M by Proudreed d’une surface totale de 4600 m2, livrables pour l’été 2017. Zones modulables de conception novatrice, elles s’inscriront dans six unités  pour un engagement de 12 M€. A terme, l’aménageur escompte 130 à 180 emplois sur le site.













                        
                          L'expérience strasbourgeoise


Il est essentiel d’avoir un outil pour les PME/PMI, s’accordent à dire Jean-Marie Zoellé, maire, et Christophe Le Corre, président de Proudreed, séduit par les perspectives de développement économique et le dynamisme de la région trinationale du Rhin supérieur. La foncière intervient déjà au Parc des Forges de Strasbourg avec sa vingtaine d’hectares. Le pays de Saint-Louis, rappelle l’élu, ce sont quelque 80.000 habitants, 40 communes et 20.000 emplois plus ceux de l’EuroAirport.

La gare de marchandises désaffectée sera rasée, mais le château d’eau conservé et mis en valeur. Il pourrait connaître une vie touristique… Sauvée elle aussi, la villa à l’entrée, convertie en pépinière d’entreprises. De plus, un rond-point vient d’être finalisé pour accéder au futur Multiparc.

24 octobre 2016

UNE NUIT AU HUS

Sur les hauteurs de Wildenstein et juste en contrebas de la route des crêtes, entre deux fermes-auberges, le refuge du Hus.
Une bâtisse propriété du Ski-Club de Mulhouse qu'il m'a été donné de découvrir voilà quelques années par Ursula et Hervé Laurent, membres actifs de l'association.
A quelque 1170 m d'altitude, voilà une maison accueillante pour randonneurs de passage ou montagnards de séjour.
La salle à manger est spacieuse et chaleureuse, avec ses boiseries et l'imposant kacheloffe central. Quand la belle saison s'en est allée, c'est une douce atmosphère calorique qui se distille au rez-de-chaussée, émanant de la cuisine en fait. Ici, le vieux fourneau est le centre de toutes les attentions, car il va procurer l'énergie de la cuisson  et du chauffage, en appoint au poêle à faïence dont la chambre d'alimentation est voisine. Le feu, que le gardien de week-end doit constamment surveiller.
A l'étage, les dortoirs, désormais compartimentés. Finie la salle unique du repos de pensionnat. Les espaces sont plus intimes. Et pourtant, je n'ai jamais trouvé le sommeil profond dans cet établissement, même seul dans la chambre...

Le Hus est un lieu de paix, de rencontres et de partages. Point d'ancrage aussi pour les candidats à la randonnée.

Mais de mon dernier passage ce mois d'octobre, je garde le souvenir d'une courte sortie dans la nuit noire, les yeux perdus dans les cieux. A l'écart des pollutions visuelles, le col du Herrenberg permet aussi de se figer un instant face à l'infini de la voûte étoilée. Dans un silence à peine troublé par le vent et les clarines des vaches encore dans leur pâturage.