30 avril 2018

BALE : LA MUBA FAIT PROFIL BAS





Mercure en perdrait son casque. La dernière foire de Bâle a encore déçu et la Basler Zeitung prophétise "la mère de toutes les foires sur son lit de mort". Pour le quotidien de la cité rhénane, la Muba 2018 a été "un flop". L'an dernier, l'ancienne foire suisse d'échantillons avait attiré 144.000 visiteurs, moins que la population de Bâle, quand voilà trente ans la fréquentation atteignait des centaines de milliers d'entrées au champ de foire, avec un nombre bien plus important d'exposants il est vrai.
Les temps changent, internet est passé par là et le média foire est souvent à la peine. Les organisateurs ont misé sur les tendances actuelles pour capter un public jeune. A l'arrivée, un ensemble qui n'a manifestement pas fait mouche et désorienté la vieille garde du public qui ne décrypte plus le message. "Bonjour tristesse" dit le site barfi.ch .La presse bâloise s'interroge légitimement sur la suite, car pour la BaZ "le pire est à venir"






Un exposant sundgauvien !



Nous avons arpenté les allées presque vides de la Muba une fin d'après-midi de semaine. Nous avions peu de temps. Mais suffisamment pour constater la défection du public. Nous ne nous souvenons même plus de la promesse de l'édition 2018.
En revanche, quand nos confrères parlent de cherté, regrettons le taux abusif de change de certains commerçants. Quand l'euro flirte avec 1,20 franc, ils appliquent toujours la parité 1 = 1.

Même avec une bonne ristourne, les biscuits Kambly sont meilleur marché en Alsace. 




HOPITAL FEMME-MERE-ENFANT : LE DERNIER-NE DU GHRMSA


Sur les hauteurs du Rebberg, il lorgne sur la ligne bleue des Vosges : le nouvel hôpital Femme - Mère - Enfant de Mulhouse est désormais le troisième établissement du Moenschberg aux côtés d'Emile-Muller 1 et 2. Sa silhouette asymétrique blanche se découpe sur le ciel azur. Un paquebot de six niveaux d'une surface d'activité de 23.600 m2 qui aura coûté 80 M€.




FME est un des plus importants pôles d'activité du GHR Mulhouse Sud Alsace, premier hôpital non universitaire d'Alsace, deuxième établissement de l'ancienne région. Seule structure sanitaire du Haut-Rhin avec une maternité de niveau 3, il pourra accueillir les femmes présentant des grossesses à risques et les nouveau-nés en danger.

Salle du personnel

Un hôpital mulhousien



L'école continue à l'hôpital

Le nouvel hôpital regroupe les pôles maternité - gynécologie et pédiatrie jusqu'alors répartis en deux unités au Hasenrain. Le déménagement de l'ensemble a mobilisé 400 professionnels de santé. Il a été bouclé en moins de trois semaines, en avril, après des simulations.

Catherine Herbé, directrice de l'offre de soins


L'accès à FME s'effectue par la rue du Dr Mangeney.
L'hôpital est desservi par Soléa.






27 avril 2018

NOCES DE COTON



Photo Jean-Paul Girard

L’été 2013. Le plus beau depuis longtemps sans doute. Le plus cruel aussi. Rungnapha t’a emmenée vers ma route, douce assembleuse de cœurs en peine. Tu allais probablement quitter la France ; j’ai accepté de te connaître avant cette échéance que tu ne souhaitais pas. C’est dans le vieux Colmar, curieusement à proximité de l’arbre à directions internationales près de la mairie, que nous nous sommes rencontrés. Tu étais marquée par l’épreuve d’un divorce que tu n’avais pas vu venir. Tu allais entrer dans une autre vie, la mienne. C’était le mois de juin, les eaux jaillissaient au Champ-de-Mars. Dans la plaine colmarienne où tu avais trouvé refuge, le maïs poussait. C’est au bord du Rhin que j’ai pris ta main. J’avais dix-sept ans de nouveau. J’étais amoureux. 
Mais l’administration ne connaît pas l’amour. En juillet, la République ordonna ton retour au royaume. Nous avions moins d’un mois pour organiser ce terrible départ. Il n’y avait pas d’échappatoire. Nous avons beaucoup pleuré cet été - là. Le 18 août, quelques heures avant ton envol, je te fis la promesse de t’épouser un jour. Le ciel pleurait aussi ce dimanche soir.  


Les mois ont passé. Tu as retrouvé tes proches dans le nord de la Thaïlande, avant de faire un nouveau voyage vers les paradis à touristes, pour gagner ta vie. Nous avons fait l’expérience des demandes de visa rejetées, mais moyennant arrangement et avec le concours de nos parlementaires, tu as pu revenir en juin 2014. Dix mois sans te serrer dans mes bras. Trois pour une visite dans ce pays que tu aimes peut-être plus que moi. Puis tu es repartie le 8 septembre, le jour de la nativité de Marie, celui qui marque la fin du séjour des hirondelles dans la mémoire collective.


Il m’aura fallu attendre l’automne 2015 pour me perdre de nouveau dans tes beaux cheveux noirs. Jamais je n’aurai été si enthousiaste à l’approche de la rentrée. Un trimestre supplémentaire de bonheur dans notre vie à deux en pointillés. Le privilège de fêter ensemble mes cinquante printemps. Et, satisfaisant à ta requête, je t’ai montré Paris, la ville-lumière qui enchante tes compatriotes. Quelques jours plus tard, je sanglotais dans l’aérogare de Zurich devant le sapin d’or quand tu disparus derrière les portes vers l’Asie. Troisième Noël sans toi.


2016 vint. L’année du grand périple. Nous décidâmes que cette fois, ce serait mon tour d’aller à ta rencontre. Comme un voyage de noces au Pays du Sourire. Dix jours dans un autre monde. Des trajets au long cours à travers cette Thaïlande que j’aimais sans la connaître. La plénitude au bord de la mer, les arômes de la rue, la moiteur de la chambre, ton village familial ou le farang est une curiosité, les regards rieurs des enfants. Et l’inévitable séparation à Suvarnabhumi. Avec cette récurrente angoisse de ne jamais plus te revoir…


2017. Les barrières tombant les unes après les autres, le printemps s’annonce sous d’heureux présages. Ton retour pour officialiser notre union devant Marianne. Moins de quatre ans après la promesse de Hirtzbach, nous sommes sur le point de nous marier, par je ne sais quel miracle tant tout paraissait compromis pendant ces quelques semaines qui t’avaient été accordées à cette fin. Une fois encore, des personnes ad hoc et bienveillantes ont aplani notre difficile route. J’ai obtenu que Jean-Luc Reitzer, mon maire depuis toujours, soit l’officier d’état civil pour ce mariage inhabituel. Dans peu de temps, l’élu devra rendre son écharpe municipale. La cérémonie, dans l’intimité d’une assistance minimale, est pleine d’émotion. L’hôtel de ville étant en travaux, nous sommes unis de plus dans la salle d’audience de l’ancien tribunal d’instance. La préfecture, la police aux frontières, la justice. Nous aurons connu tous les services de cet Etat qui sépare puis unit.
La lune de miel sera pour plus tard, car sitôt épouse Kury, tu dois rentrer pour revenir. Comprenne qui pourra. 


Août reviendra aussi. Mes vacances sont finies quand enfin tu apparais dans la file nocturne de l’EuroAirport. Il me revient cette soirée de 2013 où nous séparâmes. C’est dans cette même plateforme que tu m’es rendue pour un séjour d’un an au moins. 


28 avril 2018. Voilà un an que tu es mon épouse. Cinq années de bonheur malmené par des tracasseries administratives. Mais cinq années d’amour et de tendresse. Je rends grâce à Dieu de ta présence dans ma vie, toi qui es une bénédiction et qui ensoleille mes jours.

Heureuses noces de coton mon amour !



24 avril 2018

40 ANS DE MARCHE AUX FLEURS A ALTKIRCH


Quand vient mai, revient le marché aux fleurs d'Altkirch. Cette année, la Ville et l'office de tourisme donnent un cachet particulier à cette manifestation printanière pas toujours épargnée par la pluie.
C'est la quarantième. L'origine remonte donc à la fin des années 70, sur une idée de Mlle Wetzel, alors conseillère municipale. A l'évocation de ce nom, il me revient l'image d'une femme élégante au visage sérieux et de son coupé 504 bleu ciel. C'était le travail du syndicat d'initiative à l'époque. Altkirch ouvrait la voie dans le Sundgau. Il se trouve que j'ai eu l'occasion d'animer une édition dans les années 90 probablement, dans des conditions incroyables: une estrade, une table, une chaise, un parasol peut-être et une sono d'appoint. Une expérience que je dois à Christiane Straehly, en charge des affaires culturelles et touristiques alors. 
Pourtant, ce marché aux fleurs a connu des signes de fatigue. Raison pour laquelle la municipalité Jander va lui donner une nouvelle chance le 5 mai. Parmi la dizaine d'exposants place Jourdain, la Maison de la Nature d'Altenach, qui donnera une leçon de compostage. Les élus locaux mettront la main au rempotage. Et on pourra se restaurer sur place. Les marchands du samedi matin seront là bien sûr, de quoi créer une animation pittoresque dans la haute ville. Enfin, c'est le moment d'envoyer la saison des concerts de la place Gutzwiller, sauf que le premier se fera le matin au voisinage des géraniums.
En faisant son marché devant la halle au blé, on peut enfin remporter un lot. A ma grande surprise, je suis reparti un jour avec un cœur-de-marie, qui refleurit présentement sur ma terrasse. Le marché aux fleurs d'Altkirch est donc proche.








Samedi 05 mai place Jourdain. 

Photos Pascal Kury.  03 mai 2014

23 avril 2018

VOIE SUD : SOUS LE PAVE, LE TUNNEL

       Samedi 21 avril 2018. La Voie Sud sort du tunnel.

 

Un soleil radieux pour une fête mulhousienne. Il est midi quand je croise Michèle Lutz, la maire de Mulhouse, qui vient de passer un moment au voisinage de la gare centrale, heureuse que ses administrés s'approprient déjà le tunnel, le dernier chaînon de ce qu'on appelle la Voie Sud, ce tronçon de 3 km reliant la commune nouvelle de Brunstatt-Didenheim à Riedisheim via l'emprise SNCF. Aboutissement d'un projet initié au début des années 2000 sous Jean-Marie Bockel. L'ouvrage souterrain constitue la partie la plus remarquable de l'ensemble qui aura coûté plusieurs dizaines de millions d'euros. Midi passé quand je me présente dans ce tunnel sentant le neuf et bardé d'équipements de sécurité. Un domaine avec lequel on ne badine pas, même si le passage ne fait que 330 m. Je suis surpris par la lourdeur des portes de dégagement. Pendant cinq heures, le public est invité à arpenter la réalisation, à pied, bien que des trottinettes et des cycles essuient l'enrobé. Insolite traversée surtout du petit train de la Cité. Le train sous la gare...
En fin d'après-midi, les piétons auront fait place aux automobilistes.
Ce sera peut-être la seule fois de ma vie que j'aurai emprunté le tunnel pedibus...


















20 avril 2018

SOLEA : LE CHAUSSON AUX HOMMES

            Nouvelle restauration de bus ancien à Mulhouse.



A l'occasion de la semaine FIERS de Soléa qui met en avant les métiers et les personnels du transporteur de l'agglomération mulhousienne, petite visite dans les ateliers. Pour rencontrer Jean-Marc Faucheur, l'homme de la restauration du Chausson. Carrossier-peintre, ce passionné de vieux volants a intégré l'entreprise de la Mertzau voilà six ans. Après avoir contribué à la remise en état du Floirat, 64 ans désormais, Jean-Marc est investi d'une mission plus ambitieuse : restaurer le Chausson. Il pilote une équipe de quatre à six personnes sur ce chantier fastidieux entamé en février. Un millier d'heures ne seront pas de trop sans doute pour débarrasser l'autre vétéran urbain de la corrosion et de réparer à l'identique. Comme le Floirat, le Chausson sera restitué dans sa livrée bordeaux et crème, avec le logo des TCM. Le véhicule est stationné au fond, en partie dénudé. Il avait circulé entre 1962 et 1977, accomplissant en quinze ans 473.000 km. Il avait une capacité de 49 places debout pour 33 assises. Il n'est pas impossible que dans mon enfance je l'aie emprunté... 








Alexis Steyaert, directeur technique de Soléa